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LISIBILITÉ

Le « skyline » moderne de Porta Nuova se distingue par son style architectural peu présent dans Milan. Le réaménagement des friches et des îlots aux alentours cherche à contraster avec le bâti existant. Il exprime clairement le pouvoir monétaire des promoteurs du projet, il s’agit de projet d'icônes qui traduisent difficilement les activités qui s’y trouvent. On y retrouve une hiérarchie établie par la hauteur des gratte-ciel, mais sans plus.

 

L’envergure de ce projet dénature la lisibilité des quartiers de la ville. Sa forte identité visuelle brime la compréhension des repères. PORTA NUOVA agit comme attrait touristique au détriment des secteurs servant réellement les habitants de Milan. Les touristes sont ensuite laissés sur leur faim: où est le véritable centre (historique)? 

 

On établit difficilement un rapport entre les usages des tours entre elles. Outre quelques balcons définissant des tours résidentielles, l’homogénéité du design des bâtiments affaiblit leur identité et leur lecture.

SOURCE: WWD

1. Piazza Gae Aulenti

La place Gae Aulenti, centre du secteur Garibaldi, située tout près de la station de train Garibaldi est un point de repère important lorsqu’on arrive de la gare, en raison de sa hauteur et sa prestance. Les architectes l’ont traité comme un noeud, desservant la gare, la vieille ville, Isola et Varesine. En fait, la gare et la place centrale sont directement mises en relation l’un de l’autre facilitant ainsi la direction à prendre. Or, à l’intérieur même de Gae Aulenti, la lisibilité est fortement réduite par l'obstruction des éléments bâtis qui affecte notre champ visuel. Il est alors ardu de se projeter au loin et d’identifier les activités ou les pôles présents.

 

À l’intérieur des murs de Porta Nuova, plusieurs repères sont absents. En effet, comme mentionné plus tôt, l’uniformité stylistique du bâti agit en tant qu’unité causant un appauvrissement dans la compréhension mentale de l’espace. Ce faisant, plusieurs éléments repères devraient s’y ajouter afin d’aider la lisibilité du secteur et des usagers. Aussi, la lisibilité est affectée en raison du surhaussement de la friche, affaiblissant les connexions visuelles avec le tissu existant. Enfin, bien que les repères soient utiles, beaucoup trop de bâtiments obstruent les percées visuelles des corridors piétons.

SOURCE: DOCUMENTATION PERSONNELLE

2. Corso Como

Le projet de Porta Nuova vient se connecter, dans son intervention, à l’ancienne rue de Corso Como. Cette partie du projet vient restructurer une voie existante en la liant à une rue commerciale existante très active. L’ancienne rue, en opposition à Porta Nuova, se distingue par son caractère unique qu’elle dégage. Certes, la forte opposition entre ces styles architecturaux renforce la lisibilité des deux quartiers, mais la section piétonne entre Garibaldi et Corso Como se trouve plutôt sans identité distincte, affaiblissant la compréhension du lieu. Au niveau de la perméabilité,  ce secteur se connecte très bien puisqu’il fait la transition entre une rue à circulation légère(piéton et motocyclette) avec une rue piétonne. Toutefois en termes de lisibilité, ce secteur s’intègre difficilement à Corso Como puisqu’il s’y produit une cassure identitaire entre les deux sections, bien qu’il cherche à poursuivre l’usage de l’ancienne rue.

SOURCE: INSYDERR-BLOG

SOURCE: ANDREAINVOGUE.TUMBLR

3. Varesine

Le dernier espace analysé selon la lisibilité est particulier. Dans les intentions conceptuelles du projet, Varesine devait être aménagée pour former un prolongement de l’espace d’entré des bureaux vers un espace vert pour former une place publique. Toutefois, dans la réalisation, certaines modifications sont venues modifier la lisibilité de l’ensemble. Un énorme puits de lumière agit comme une barrière physique et visuelle entre l’espace vert et l’espace d’entrée, ce qui nuit grandement entre la cohabitation des espaces. Au lieu d’agir en tant que place publique, Varesine se lit plutôt comme deux espaces de circulations. Le parcours se trouvant le long des immeubles à bureaux est facilement reconnaissable à partir de la rue et est bien enclavé, ce qui aide à se diriger. On comprend bien qu’il agit comme lieu de circulation et qu’il dessert le rez-de-chaussée des bureaux. Cependant, lorsqu’on se déplace vers Garibaldi (de la droite vers la gauche), les repères visuels sont diminués puisque notre vision est bloquée par un promontoire de gratte-ciel. L’espace de circulation végétalisé, quant à lui, arrive en second plan. De la rue, il est peu distinctif (voir B), il est entouré de plusieurs barrières et il est situé en arrière-cour des maisons de ville. Par contre, cette place n’agit pas en tant qu’arrière-cour des maisons, puisque ces maisons coupent les liens avec la place en faisant usage de murs aveugles en plus d’être situées sur un promontoire ce qui crée une limite entre les deux entités. Cet espace vert demeure donc un second espace de circulation dont la lisibilité est difficile à cerner.

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SOURCE: URBANLIFE

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Plan de Varesine

SOURCE:DOCUMENTATION PERSONNELLE

CRITIQUE DES THÉORIES ET ANALYSE URBAINE

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